Le Voleur d'ombres - Marc Levy -
« — Maintenant, assieds-toi, il faut que l’on parle, a dit l’ombre.
Je me suis assis en tailleur sur le sol.
— Tu as un pouvoir très rare, il faut que tu acceptes de t’en servir, même s’il te fait peur. — Pour quoi faire ?
— Trouve pour ceux dont tu dérobes l’ombre cette petite lumière qui éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée, c’est tout ce que nous te demandons.
— Nous ?
— Nous, les ombres, souffla celle à qui je m’adressais.
J’ai souri, je comprenais très bien de quoi elle parlait. »
Et si l’enfant que vous étiez rencontrait l’adulte que vous êtes devenu…
Mon Avis
Plus besoin de présenter Marc Levy…..
J’ai boudé ce roman reçu en cadeau, appréhendant la publicité faite autour de « Ces Grands Romanciers ».
J’avoue avoir été surprise favorablement.
D’emblée on écoute ce petit garçon, mal dans sa peau; complexé un jour de rentrée des classes ; culpabilisant face au départ de son Papa ce même soir aprés l'aveux de la première punition.
L’ambiance enfantine de l'école, des copains copines, des premiers béguins, des rivalités, des vacances , du premier amour rappellera à plus d'un nos souvenirs d'enfance.
Vers la cinquantième page nous comprendrons ce qu’est le voleur d’ombres, ensuite vous ne lâcherez plus le bouquin….
La seconde partie est encore plus attrayante, nous retrouvons l’enfant devenu adulte, ses études universitaires, sa nostalgie du passé…
J’ai aimé la relation amicale et la philosophie qu’il en émane au final avec son ami d’enfance Luc, fils de boulanger.
Le retour dans cette petite station balnéaire et la rencontre de ces commerçants vieillissants gardiens des mêmes souvenirs.
Il y a longtemps que je n’avais pas lu en si peu de temps un roman, une histoire toute simple, tendre, poétique , drôle, émouvante, et à l’heure ou les actualités nous bombardent de meurtres, de guerre ; c’est en zappant ceux-ci que j’ai quitté trop brièvement le voleur d’ombres .
Je vous invite à le lire, fan ou non de Levy.